INTERNATIONALSECURITE

À l’ONU, le président du Conseil de transition appelle à une action immédiate pour la paix

Le président du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, a livré ce jeudi un discours à la 80e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’urgence que fait face Haïti. Face aux chefs d’État et de gouvernement réunis, il a plaidé pour un soutien massif et coordonné de la communauté internationale afin de ramener la paix dans un pays qu’il a décrit comme « un Guernica contemporain » à seulement quatre heures de vol de New York.

Dans une intervention, le dirigeant haïtien a dressé un tableau sombre de la situation nationale : violences armées, déplacements massifs de populations, effondrement du système de santé et insécurité alimentaire frappant près de la moitié des Haïtiens. « Il faut le dire : en Haïti, c’est une guerre qui se joue », a-t-il martelé, dénonçant l’emprise de groupes criminels lourdement armés et appelant à une riposte internationale ferme et résolue.

Mettant en avant les efforts déjà entrepris par les autorités nationales renforcement du budget des forces de l’ordre, recrutement et dotation en équipements , le président du CPT a insisté sur la nécessité d’une « force robuste, disposant d’un mandat clair » pour contenir la menace régionale. Il a salué l’initiative conjointe des États-Unis et du Panama en faveur d’une résolution du Conseil de sécurité établissant une Force de suppression des gangs, tout en rendant hommage aux policiers et soldats haïtiens et kényans tombés dans la lutte.

Au-delà de l’urgence sécuritaire, Laurent Saint-Cyr a réaffirmé l’engagement du Conseil de transition à organiser des élections libres et inclusives dès que les conditions le permettront. Il a également mis en avant une vision de relance économique à travers le développement de pôles régionaux et le passage « de l’aide à l’investissement ». Enfin, il a profité de la tribune onusienne pour rappeler la revendication historique d’Haïti en matière de réparations liées à la « rançon de l’indépendance », saluant l’ouverture récente de la France à un dialogue sur cette question.

« Haïti n’est pas une nation de résignés, mais un grand peuple, digne et résilient », a conclu le président du Conseil de transition, appelant la communauté internationale à ne pas céder à la « fatigue haïtienne » et à se tenir aux côtés du pays. « En Haïti, la paix ne peut plus attendre », a-t-il lancé, transformant son plaidoyer en appel pressant à l’action.

Dken

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