Violences à Port-au-Prince : un agent de la PNH abattu à Pacot en pleine mission

La violence continue de décimer les rangs de la Police nationale d’Haïti (PNH). Ce mercredi 4 juin, l’agent Esdras Hilaire, membre du SWAT, a été mortellement blessé par balle lors d’une opération contre des gangs armés à Pacot, quartier de Port-au-Prince. Atteint au cou par un projectile, le policier n’a pas survécu malgré l’intervention rapide de ses collègues. Le SYNAPOHA, syndicat national des policiers, a confirmé sa mort et salué la mémoire d’un « frère tombé au champ d’honneur ».
Une série noire pour la police haïtienne, qui fait face à une violence croissante et ciblée. En avril, deux officiers expérimentés de l’UDMO, Rony Jose et Job Sulnord, ont été assassinés lors d’une tentative d’enlèvement à Port-au-Prince. Peu après, c’est Garry Lyma, de l’UTAG, qui est tombé lors d’échanges de tirs à Mirebalais. Ces pertes successives témoignent de l’intensification des affrontements entre les forces de l’ordre et les gangs, désormais mieux armés et plus organisés.
Entre janvier et mars 2025, plus de 1 600 morts et 600 blessés ont été recensés par le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). Les enlèvements, les attaques armées et les représailles se multiplient, notamment dans l’Artibonite. Face à cette escalade, les policiers sont en première ligne, souvent sans moyens suffisants, et paient un tribut de plus en plus lourd dans un combat asymétrique pour lequel la solidarité nationale et internationale reste insuffisante.