Attis Francky, attaque Rudy Thomas Sanon et dénonce une dérive médiatique

Le PDG de la radio Écoute FM, Attis Francky, n’a pas hésité à critiquer sévèrement Rudy Sanon, qu’il accuse de déformer la profession journalistique, ce mardi 30 juillet, à l’occasion de son émission « Montréal sou konpa » diffusée sur les ondes de cette station. Selon Francky, Rudy Sanon n’a ni la formation ni l’éthique requises pour exercer ce métier. Il le décrit comme un simple fanatique de football, davantage préoccupé par sa visibilité sur les réseaux sociaux que par la recherche de la vérité. « Ce n’est pas un journaliste, c’est un influenceur qui joue avec l’image du pays », a-t-il déclaré avec fermeté.
Attis Francky s’insurge contre ce qu’il considère comme une tendance inquiétante, des individus non formés qui utilisent la critique facile comme tremplin vers la notoriété. Il prend pour exemple les récentes accusations de Rudy Sanon, selon lesquelles le ministère de l’Intérieur aurait réintégré Madame Edwine Tonton dans l’administration publique, tout en continuant à lui verser son salaire malgré son incarcération. Pour Francky, cette déclaration non vérifiée est un exemple flagrant de désinformation.
Face à cette situation, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), par la voix de son directeur général Pierre Canisius Guignard, a publié un communiqué officiel dénonçant les propos de Rudy Sanon. Le ministère les qualifie de « faux, malveillants et diffamatoires » et accuse le journaliste d’attitudes contraires aux principes fondamentaux du journalisme. Le directeur général pointe également du doigt les attaques répétées de Sanon contre l’institution et appelle à l’intervention des autorités judiciaires et des instances de régulation.
L’ancien journaliste de la Radio télé Megastar, dans sa prise de position, appelle à un sursaut de conscience au sein de la sphère médiatique haïtienne. Il plaide pour une presse responsable, fondée sur la rigueur professionnelle, loin des dérives sensationnalistes alimentées par les réseaux sociaux. Pendant que Rudy Sanon dispose de 72 heures, à partir du lundi 28 juillet, pour retirer ses propos ou en apporter la preuve, le ministère affirme être prêt à engager des poursuites judiciaires.