Un protocole pour juger les déportés impliqués dans la criminalité Haïtienne

Le gouvernement haïtien vient d’adopter un nouveau protocole officiel pour gérer les cas des ressortissants déportés ou extradés vers Haïti, notamment ceux accusés de crimes financiers ou de liens avec des groupes armés ou terroristes. Cette décision fait suite à un resserrement des politiques migratoires américaines, ciblant les individus soupçonnés d’avoir contribué à l’instabilité en Haïti.
Parmi les premiers concernés figure Pierre Réginald Boulos, citoyen haïtien arrêté à Miami il y a environ une semaine. Les autorités américaines lui reprochent d’avoir menti sur sa demande de résidence et d’avoir entretenu des liens avec des gangs actifs en Haïti. Selon un communiqué d’ICE (Immigration and Customs Enforcement), il est en attente de déportation vers Haïti, où il sera pris en charge par la justice haïtienne.
Le protocole prévoit qu’à leur arrivée, les individus déportés seront immédiatement transférés au Commissaire du Gouvernement, détenus sous surveillance policière, puis jugés conformément au Code d’instruction criminelle. Le ministère de la Justice s’appuiera sur les institutions clés telles que l’UCREF, l’ULCC, le BAFE ou l’IGF pour enquêter sur chaque dossier. Ce nouveau cadre vise à renforcer la lutte contre l’impunité et le financement du crime organisé en Haïti.