SOCIETE

Le RNDDH dresse un sombre bilan de la situation des policiers haïtiens

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a présenté, ce vendredi 13 juin, un rapport accablant sur l’impact de la crise sécuritaire sur les agents des forces de l’ordre. Entre juin 2024 et juin 2025, au moins 33 policiers ont été tués, dont 16 dans les six premiers mois de l’année en cours. Plusieurs d’entre eux étaient affectés à des unités spécialisées, tandis que des attaques armées ont visé des patrouilles et infrastructures policières à travers le pays.

Le RNDDH dénonce également la faiblesse du soutien institutionnel apporté à la PNH, malgré le discours officiel vantant un « budget de guerre ». Le rapport critique notamment la faible allocation de seulement 10 % du budget rectificatif à l’institution policière. Il pointe du doigt le manque de réactivité de l’Inspection générale de la PNH face aux besoins urgents des policiers : conditions de travail précaires, absence d’équipements adéquats, lenteur dans les procédures administratives pour les soins des blessés ou l’organisation des funérailles des agents tués, inégalités dans l’octroi des promotions et primes de risque, et retards dans le versement des salaires.

Tout en reconnaissant certains efforts déployés par la Police nationale pour reprendre le contrôle de zones gangrenées par les groupes armés, le RNDDH s’inquiète de la décision unilatérale de la Primature de piloter des drones kamikazes sans la participation des forces de l’ordre. Le rapport souligne qu’au moins 300 bandits ont été tués et plus de 400 blessés dans les récentes opérations, mais insiste sur la nécessité de renforcer l’institution policière pour garantir une réponse durable à l’insécurité. Le Réseau appelle à une réforme structurelle et à un soutien effectif à la PNH, pilier indispensable de la stabilité nationale.

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