La République dominicaine presse l’ONU d’agir face à la détérioration en Haïti
Face à l’effondrement progressif de l’ordre public en Haïti, la République dominicaine hausse le ton sur la scène internationale. Le président Luis Abinader et trois de ses prédécesseurs Hipólito Mejía, Leonel Fernández et Danilo Medina ont signé une lettre conjointe adressée aux membres influents du Conseil de sécurité de l’ONU. Par cette initiative inédite, les dirigeants dominicains réclament la transformation urgente de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en une opération hybride encadrée directement par les Nations unies.
Les autorités dominicaines estiment que la MMAS, dans sa forme actuelle, est incapable de faire face à la montée en puissance des groupes armés et à l’effritement de l’État haïtien. Selon eux, seule une mission onusienne dotée de ressources accrues et d’un mandat clair serait en mesure d’apporter un appui efficace, tout en garantissant une solution politique menée par les Haïtiens eux-mêmes.
Le moment choisi n’est pas anodin : le mandat de la force kényane, élément central de la MMAS, arrive à expiration, et les autorités dominicaines craignent un vide sécuritaire si aucune action décisive n’est prise rapidement.
