Coup de tonnerre aux États-Unis : les ressortissants d’Haïti et de onze autres pays interdits d’entrée sur le territoire américain

Le président américain Donald J. Trump a réactivé, ce mercredi, une version élargie de son interdiction d’entrée pour plusieurs pays, visant à « protéger les États-Unis contre les terroristes étrangers et autres menaces à la sécurité nationale ». Haïti figure parmi les 12 pays totalement visés par cette mesure, aux côtés de l’Iran, de la Libye ou encore de l’Afghanistan. Selon l’administration Trump, Haïti présente des lacunes majeures en matière de contrôle des passeports, de transmission d’informations sécuritaires, et affiche des taux élevés de dépassement de visa 31,38 % pour les visas touristiques et 25,05 % pour les visas étudiants.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large de durcissement migratoire. L’administration américaine affirme que l’absence d’une autorité centrale fiable en Haïti compromet l’efficacité du filtrage des entrants. Le président Trump a déclaré vouloir « empêcher les terroristes islamistes radicaux d’entrer », une rhétorique qui soulève des inquiétudes au sein de la diaspora haïtienne, déjà touchée par les précédentes restrictions migratoires. Pour Washington, Haïti représenterait non seulement un risque sécuritaire, mais aussi un défi logistique, en raison du nombre élevé d’Haïtiens en situation irrégulière arrivés sous l’administration précédente.
Cette décision pourrait avoir des répercussions majeures sur les familles haïtiennes, les étudiants, et les travailleurs cherchant à rejoindre légalement les États-Unis. Elle s’ajoute à une longue série de mesures restrictives ayant historiquement ciblé les ressortissants haïtiens, souvent perçus comme boucs émissaires dans les débats politiques américains.