Depuis le mardi 13 mai 2025, une grande partie du territoire haïtien est plongée dans le noir total. La société Électricité d’Haïti (EDH) a annoncé, dans une note de presse publiée ce 15 mai, que sa production est réduite à zéro en raison de l’invasion de la Centrale hydroélectrique de Péligre. Ce sabotage, dont les auteurs ne sont pas encore identifiés, affecte gravement les zones encore alimentées en énergie, aggravant la crise énergétique déjà précaire dans le pays.
Selon l’EDH, cet acte de boycott ne fait que nuire à la population et compromet davantage les efforts de redressement de l’institution. L’équipement de la centrale, coûteux et difficile à remplacer, risque de subir des dommages durables. L’entreprise rappelle que ces installations constituent un patrimoine stratégique de l’État haïtien et doivent être protégées. Elle déplore le silence des autorités locales du Plateau Central, alors qu’aucun groupe ou leader n’a jusqu’ici revendiqué l’action.
L’EDH lance un appel urgent aux autorités nationales pour sécuriser la Centrale de Péligre et poursuivre les responsables de cette action illégale. En attendant un retour à la normale, l’entreprise affirme qu’elle reste engagée à rétablir le courant dès que les conditions de sécurité permettront à ses techniciens de reprendre le travail. Elle sollicite également la collaboration citoyenne pour la protection de ses infrastructures et de l’intérêt collectif.
