Le climat d’insécurité qui ronge la capitale haïtienne a fait une nouvelle victime. Emmanuel Filias, coordonnateur du camp d’hébergement basé au ministère de la Culture et de la Communication, a été tué par balles dans la soirée du vendredi 9 mai 2025, à Bois-Verna par des individus lourdement armés et non identifiés, La victime a été atteinte de 16 balles, principalement à la tête, selon des témoins sur place.
La scène de crime a plongé le quartier dans l’horreur. Alerté, le père d’Emmanuel Filias s’est rendu sur les lieux, visiblement bouleversé, ne parvenant pas à comprendre les raisons d’un tel acte. Le meurtre de son fils soulève de nombreuses questions : s’agit-il d’un crime ciblé ? Était-ce un message ?
Dans le camp qu’il dirigeait, l’émotion est vive. Emmanuel Filias était un visage familier pour des centaines de déplacés qu’il soutenait au quotidien. Grâce à ses efforts, plusieurs familles avaient pu obtenir un minimum d’assistance. Aujourd’hui, ces bénéficiaires sont en état de choc. Inconsolables, certains craignent même pour leur propre sécurité, redoutant que la violence ne frappe encore.
La disparition tragique d’un acteur engagé dans l’aide humanitaire remet en lumière l’urgence d’un retour à l’ordre et à la sécurité pour protéger ceux qui, comme Emmanuel Filias, œuvrent sans relâche au service des plus vulnérables.
