MIGRATION

Maduro accuse Rubio et Salazar d’avoir causé la fin du TPS pour les Vénézuéliens

Le président vénézuélien Nicolás Maduro a vivement dénoncé mardi la révocation du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour les ressortissants vénézuéliens aux États-Unis, décision validée lundi par la Cour suprême américaine. Lors d’une allocution télévisée depuis Caracas, il a directement pointé du doigt certains élus cubano-américains, accusant le sénateur Marco Rubio et la représentante María Elvira Salazar, tous deux de Floride, d’être « les auteurs de cette décision ». Qualifiant la révocation du TPS d’ acte criminel, Maduro a déclaré que des milliers de Vénézuéliens avaient fui leur pays en raison d’une « guerre économique et d’une manipulation médiatique ».

Le chef d’État a défendu les migrants vénézuéliens vivant aux États-Unis, affirmant que « l’émigration n’est pas un crime mais une nécessité humaine ». Il a souligné que le TPS représentait un droit fondamental pour ces familles exilées. « Retirer le TPS est un crime, car c’est un droit qu’ils ont », a insisté Maduro, ajoutant que beaucoup vivent dans des conditions précaires aux États-Unis. Il a promis que le Venezuela accueillerait les citoyens expulsés, dans une patrie qu’il décrit comme « grande et bénie », en leur garantissant un avenir meilleur.

La réaction des élus américains mentionnés par Maduro ne s’est pas fait attendre. La représentante María Elvira Salazar a répliqué sur le réseau X (anciennement Twitter), qualifiant Maduro de « dictateur lâche qui a détruit le Venezuela ». « Des millions ont fui et reçu le TPS pour se protéger… de toi ! », a-t-elle écrit. Elle a ajouté : « Maintenant tu admets qu’ils le méritent, parce que tu sais que ton régime n’apporte que misère et répression. La mafia est à Miraflores, pas à Miami. »

Le sénateur Marco Rubio, également visé, a pour sa part rappelé que les politiques migratoires sont motivées par la situation catastrophique du Venezuela sous le régime chaviste. Bien que moins virulent publiquement, Rubio a défendu la position selon laquelle la communauté internationale, y compris les États-Unis, doit faire pression sur Maduro pour favoriser un retour à la démocratie. La révocation du TPS, qui pourrait affecter plus de 350 000 Vénézuéliens, relance ainsi le débat sur les responsabilités politiques dans la crise migratoire vénézuélienne.

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