EDUCATION

Agression d’un professeur au Cap-Haïtien : l’ANNIH tire la sonnette d’alarme

Ce qui devait être un moment de célébration nationale s’est transformé en scène de violence choquante. Le professeur Williamson ST-FLEUR a été violemment agressé à la Cathédrale du Cap-Haïtien, au lendemain de la Journée Nationale des Enseignants et en pleine fête du Drapeau. Selon l’Association Nationale des Normaliens Indépendants d’Haïti (ANNIH), cette attaque constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux d’un enseignant engagé dans une lutte collective pour de meilleures conditions de travail.

Depuis le début de l’année 2025, les enseignants haïtiens observent un mouvement de grève national pour dénoncer la négligence chronique du système éducatif et les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent. Le professeur ST-FLEUR, connu pour son implication syndicale, portait justement la voix de ses collègues lors de cet événement public. Plutôt que d’être écouté, il a été réduit au silence par la violence.

Dans un communiqué publié après l’incident, l’ANNIH ne mâche pas ses mots. L’organisation dénonce une répression systématique orchestrée par les autorités éducatives, marquée par des menaces de révocation, des agressions verbales, et désormais physiques. Pour l’ANNIH, ces pratiques rappellent une époque révolue, marquée par le duvaliérisme, et traduisent un profond mépris pour la fonction enseignante et pour l’éducation en général.

Face à cette dérive autoritaire, l’ANNIH appelle à une enquête rapide et transparente. L’association exige que les auteurs de l’agression soient identifiés et poursuivis en justice, et réclame réparation pour le professeur ST-FLEUR. Elle réaffirme également son soutien inébranlable aux enseignants haïtiens dans leur combat pour le respect de leur dignité, de leurs droits, et pour la valorisation de l’école haïtienne.

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