MIGRATION

Crise de main-d’œuvre en République Dominicaine, Acoprovi veut régulariser 87 000 travailleurs haïtiens

Alors que le gouvernement dominicain renforce sa politique migratoire avec 15 nouvelles mesures, incluant le rapatriement des sans-papiers, le secteur de la construction cherche à régulariser plus de 87 000 travailleurs haïtiens. Ces permis de travail visent à encadrer légalement une main-d’œuvre déjà largement présente sur les chantiers à travers le pays.

La présidente de l’Association dominicaine des constructeurs et promoteurs de logements (Acoprovi), Annerys Meléndez, a affirmé que près de 20 % des 435 000 travailleurs du secteur sont des étrangers en situation irrégulière. Elle a plaidé pour que des visas spéciaux ou permis de travail soient rapidement accordés, soulignant que cette régularisation peut se faire sans changer la loi actuelle sur l’immigration.

Meléndez a également noté que les Dominicains s’intéressent de moins en moins aux emplois de base dans la construction, laissant un vide que la main-d’œuvre étrangère, notamment haïtienne, comble depuis des années. Elle insiste sur le fait que cette réalité n’est pas propre à la République dominicaine, mais reflète une tendance internationale.

Par ailleurs, Acoprovi demande au gouvernement d’ouvrir davantage de consulats dominicains pour délivrer les visas nécessaires, car sans ces structures, il est impossible de légaliser ces travailleurs. La question des salaires a aussi été abordée : selon Meléndez, ils sont fixés par des résolutions sectorielles, sans discrimination liée à la nationalité des ouvriers.

Author

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button