Onze soldats équatoriens tués par une dissidence des ex-FARC lors d’une opération en Amazonie

Onze militaires équatoriens ont été tués vendredi dans la région amazonienne d’Alto Punino, près de la frontière avec le Pérou, lors d’une opération contre une mine illégale. Selon le parquet équatorien, l’attaque a été perpétrée par les « Commandos de la Frontière », une faction dissidente de la guérilla colombienne des ex-FARC, qui continue de mener des activités armées et criminelles malgré l’accord de paix signé en 2016. L’armée a confirmé le bilan de onze morts et un blessé parmi les militaires équatoriens, dans ce qui constitue l’une des attaques les plus meurtrières dans cette zone depuis des années.
Les groupes criminels issus des ex-FARC, souvent impliqués dans le trafic de drogue et l’exploitation illégale de ressources naturelles, s’implantent de plus en plus dans les zones frontalières. Le parquet équatorien a ouvert une enquête sur place pour faire la lumière sur les circonstances de l’attaque, alors que le pays connaît une hausse vertigineuse de la violence, atteignant en 2025 un taux d’un assassinat par heure, le plus élevé d’Amérique latine.
En Colombie, les « Commandos de la Frontière » sont officiellement engagés dans des pourparlers de paix avec le gouvernement du président Gustavo Petro, qui tente de mettre fin à un conflit armé de plus de cinquante ans. Toutefois, ces négociations restent fragiles, d’autant plus que certains chefs de ces groupes, comme Andrés Rojas alias « Araña », arrêté en février dernier, sont recherchés pour narcotrafic par la justice américaine. Cette attaque sanglante en Équateur vient rappeler que la paix reste difficile à atteindre tant que les activités criminelles continuent de prospérer dans ces zones reculées et mal contrôlées.