SANTE

Médecins Sans Frontières alerte sur l’effondrement du système de santé face à la violence en Haiti

Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme face à la dégradation rapide de la situation sanitaire à Port-au-Prince, où la violence extrême paralyse les structures médicales. L’hôpital de traumatologie de Tabarre, géré par MSF, est surchargé et menacé d’être dépassé, alors que les attaques armées se multiplient dans des zones autrefois relativement épargnées de la capitale haïtienne.

Selon l’organisation humanitaire, plus de 60 % des établissements de santé à Port-au-Prince sont actuellement fermés ou non fonctionnels, d’après les données de l’ONU. Ceux qui restent ouverts souffrent de graves pénuries de personnel, de matériel médical et de services spécialisés. En un mois, le nombre d’hôpitaux capables de traiter les traumatismes a été réduit de moitié, passant de quatre à deux.

En mars, MSF a été contrainte de suspendre ses activités à Carrefour après une attaque ciblée contre quatre de ses véhicules, malgré leur identification claire. Le personnel évacué du Centre d’urgence de Turgeau a été la cible de 15 tirs. Cette insécurité permanente a également forcé l’Hôpital universitaire de Mirebalais à cesser ses activités fin avril, en raison de sa localisation sur une route désormais sous le contrôle de groupes armés.

MSF appelle à une protection urgente des civils et des infrastructures médicales, dans un contexte où les violences atteignent des niveaux sans précédent. Un rapport du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) recense plus de 1 600 morts et 580 blessés en trois mois, ainsi que 161 enlèvements et 80 exécutions extrajudiciaires présumées. Pendant ce temps, les États-Unis ont classé les gangs Viv Ansanm et Gran Grif comme organisations terroristes.

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