Sheila Cherfilus-McCormick exige des explications après le décès d’une Haïtienne sous la garde d’ICE

Marie Ange Blaise, une ressortissante haïtienne âgée de 44 ans, est décédée le 25 avril 2025 au Broward Transitional Center, un centre de détention de l’immigration américaine situé à Pompano Beach, en Floride. Sa mort, annoncée par les services d’Immigration and Customs Enforcement (ICE), fait l’objet d’une enquête alors que les circonstances exactes du décès demeurent floues. La nouvelle a suscité une vague d’indignation, particulièrement au sein de la communauté haïtienne et auprès d’élus qui dénoncent le manque de transparence du processus de détention et de déportation.
Mme Blaise avait été arrêtée le 12 février dernier alors qu’elle tentait de prendre un vol depuis Saint Croix, dans les îles Vierges américaines, en direction de la Caroline du Nord. Elle a été transférée à plusieurs reprises dans différents centres de détention, de Porto Rico jusqu’en Louisiane, avant d’être placée au Broward Transitional Center en Floride le 5 avril. ICE affirme que des soins médicaux, dentaires et psychologiques sont assurés 24h/24 dans ses installations, mais les défenseurs des droits humains remettent en question ces déclarations, appelant à une enquête indépendante.
La députée américaine d’origine haïtienne, Sheila Cherfilus-McCormick, a publiquement exigé des explications et une visite officielle du centre où Mme Blaise est décédée. Elle critique une gestion « bâclée » et « irresponsable » du dossier de déportation, évoquant un système sans transparence ni garanties pour les droits des personnes migrantes. Ce drame relance le débat sur les conditions de détention des étrangers aux États-Unis et les pratiques d’ICE, déjà plusieurs fois épinglées par des organisations de défense des droits civiques.