
Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, en date du 19 février 2025, le maire de Carrefour a annoncé sa démission, évoquant une situation sécuritaire intenable et l’absence de décisions administratives essentielles pour la stabilité de la commune. Ce départ survient alors que la publication de l’arrêté présidentiel officialisant la mise en place d’un nouveau cartel intérimaire tarde, plongeant la gestion municipale dans une zone d’incertitude.
Le désormais ex-maire affirme que, pour sa sécurité personnelle et celle de la population, il est devenu « pratiquement impossible » d’exercer ses fonctions de manière physique. Dans sa lettre, il exprime sa reconnaissance à l’égard de la commune de Carrefour, qu’il qualifie de « dette éternelle », tout en réaffirmant son engagement inébranlable envers la cause de la décentralisation et la valorisation des collectivités territoriales. Il promet de continuer ce combat, même en dehors de ses fonctions officielles.
En guise de recommandation finale, l’ancien maire exhorte le Conseil présidentiel de transition et le gouvernement à accélérer le retour des forces de l’ordre dans la commune de Carrefour, prenant en compte les réalités locales pour éviter « une catastrophe ». Sa lettre se termine sur une note patriotique, pleine d’émotion et de détermination : « Carrefour un jour, Carrefour toujours et Haïti éternelle ! »