INTERNATIONALPOLITIQUE

République Dominicaine : une politique inhumaine à l’égard des femmes haïtiennes, dans le silence complice des autorités haïtiennes

En République dominicaine, la situation des migrantes haïtiennes prend une tournure de plus en plus alarmante. Sous la présidence de Luis Abinader, le gouvernement dominicain poursuit une politique de plus en plus hostile envers les ressortissants haïtiens, notamment les femmes enceintes, cibles d’une répression brutale et indigne d’un pays qui se dit respectueux des droits humains.

Ces dernières semaines, plusieurs femmes haïtiennes enceintes ont été arrêtées arbitrairement par les agents de l’immigration dominicaine. Certaines ont été emprisonnées dans des conditions déplorables, sans accès à des soins médicaux, exposant ainsi leur vie et celle de leurs enfants à de graves dangers. Des témoignages choquants font état de femmes ayant accouché derrière les barreaux ou même dans la rue, sans assistance médicale, dans une indifférence glaciale des autorités locales.

Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement dominicain refuse désormais d’offrir des soins de santé aux femmes haïtiennes enceintes, et persiste dans son refus de délivrer des actes de naissance aux enfants Haitiens nés sur son sol, privant ainsi une génération entière de toute identité légale. Il s’agit là d’une double peine : condamnation à l’exclusion sociale et violation flagrante des droits fondamentaux de l’enfant.

Face à cette situation dramatique, le silence des autorités haïtiennes est assourdissant. Ni le gouvernement en place, ni le Conseil présidentiel de transition n’ont daigné dénoncer ces actes ou réclamer le respect des droits de leurs compatriotes. Leur inertie est non seulement préoccupante, mais aussi complice. Pendant que des Haïtiennes accouchent dans la misère, abandonnées de tous, le leadership politique haïtien reste muet, comme si la dignité de ses citoyens ne valait plus la peine d’être défendue.

Cette politique migratoire dominicaine, basée sur le rejet et la discrimination, alimente les tensions entre les deux peuples voisins et bafoue les conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Il est urgent que la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains et la société civile haïtienne haussent le ton. Car se taire, c’est cautionner.

Author

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button