Haïti : 261 policiers kényans en attente de déploiement, deux déjà tués par des gangs
Lors d’une session spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU, la ministre kényane de la Sécurité nationale, Monica Juma, a révélé que 261 policiers kényans étaient prêts à être déployés en Haïti, mais sont actuellement bloqués en raison d’un manque de soutien logistique et d’équipements. Cette situation d’impasse freine les efforts pour contenir la violence des gangs, alors même que ces derniers renforcent leur contrôle sur des territoires stratégiques.
Malheureusement, la mission a déjà payé un lourd tribut : deux policiers kényans ont perdu la vie, tués par les membres de « Viv Ansanm », un gang particulièrement actif dans les zones urbaines et périurbaines de Port-au-Prince. Leur décès met en lumière l’extrême dangerosité des opérations sur le terrain et l’urgence de fournir des ressources adéquates pour soutenir les efforts internationaux.
Monica Juma a insisté sur le fait que sans un soutien matériel et logistique suffisant, la mission de soutien à la sécurité risque de ne pas atteindre ses objectifs. « Nos troupes sont prêtes à agir, mais sans les moyens nécessaires, leur capacité à protéger les infrastructures critiques et à lutter contre les gangs reste limitée », a-t-elle affirmé devant le Conseil.
Les gangs armés en Haïti, en particulier ceux du groupe « Viv Ansanm », continuent d’étendre leur emprise sur le pays, plongeant Haïti dans une violence inouïe. Ces gangs, réputés pour leur organisation et leur capacité à coordonner des attaques meurtrières, ont désormais atteint un nouveau niveau de sophistication, mettant en danger les forces de sécurité internationales, notamment les policiers kényans envoyés pour soutenir la mission de stabilisation.
