Haïti au bord du gouffre : la CARICOM met en garde contre une prise de pouvoir par les gangs
Alors que la situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour éviter une nouvelle escalade de la violence. Dans une déclaration publiée ce 13 avril 2025, l’organisation régionale se dit « profondément préoccupée » par les récentes menaces émanant de groupes armés organisés qui chercheraient à renverser l’actuel gouvernement de transition.
Pour les dirigeants de la CARICOM, l’idée même qu’une coalition criminelle puisse imposer un changement politique par la force est « totalement inacceptable ». Ils rappellent que le processus de transition en cours, issu d’un accord entre les parties haïtiennes, doit aboutir à des élections démocratiques prévues au plus tard le 7 février 2026.
Mais sur le terrain, la réalité est de plus en plus inquiétante. Les affrontements entre groupes armés se multiplient, les civils paient un lourd tribut, et l’exode intérieur ne cesse de s’accélérer. L’OIM estime à plus d’un million le nombre de déplacés internes, dont des milliers tentent de fuir le pays au péril de leur vie.
Face à ce climat d’insécurité, la CARICOM appelle à une mobilisation rapide. Des discussions sont en cours avec les partenaires internationaux pour renforcer l’aide sécuritaire, tandis que les efforts des forces haïtiennes et de la mission dirigée par le Kenya sont salués.
L’organisation insiste : seule une réponse collective, coordonnée et déterminée pourra empêcher Haïti de sombrer davantage dans le chaos. Et surtout, elle réaffirme que l’avenir du pays doit être construit par et pour les Haïtiens, dans le respect de leur souveraineté.
