SOCIETE

Publication des ébats sexuels d’une jeune chrétienne: l’anthropologue Lionel Édouard recadre les ”pseudomoralistes” des réseaux sociaux

J’ai pu voir ce matin un déferlement, que je qualifierais de malsain contre une demoiselle qui baisait ou est en train de faire l’amour (je vous donne le choix du meilleur vocabulaire pour vous exprimer) devant sa caméra avec une ou des personnes de son choix.

« TT et les autres « likemen » sont déchaînés et font feu de tout bois pour tenter de vendre et de moraliser la sexualité de la jeune fille en s’appuyant sur son appartenance, entre guillemets, religieuse.

Tout d’abord, il faut préciser que le sexe n’a rien de pudique dans sa pratique et dans sa construction dans la mémoire collective, est-ce pourquoi depuis le début des sociétés, il a été caché, même dans l’Eden (Clin d’œil aux chrétiens), les évolutionnistes diront le contraire, très certainement….

Cependant, pourquoi un tel acharnement? Voici quelques éléments de réponse. Il faut croire qu’à travers cette jeune fille, c’est l’église qui est dans le viseur des détracteurs. Pour certains, ils veulent montrer que la demoiselle a violé les principes « sacrés » de l’église ; pour les autres, ils veulent dénoncer l’hypocrisie de l’église dont les membres vendent un message et font le contraire.
critique et comme vendeur de « like » sur internet, nous ne sommes pas mieux que celui qui exhibe ses ébats vu que nous sommes tous dans le malsain en voulant vendre aux autres ce que nous répudions publiquement.

C’est de savoir que nos jeunes sont en train d’être construits par des inconnus que nous ne rencontrerons jamais et qui ont des valeurs et des vices différents des nôtres.

C’est de comprendre également que nous avons des responsabilités même envers ceux qui commettent des actes que nous désapprouvons.

C’est de savoir qu’il y a des discours qui sont aujourd’hui dépassés et que l’Église (religions) en tant qu’acteur social doit également s’adapter aux nouvelles réalités pour mieux encadrer ses membres.

C’est de savoir que l’État ne peut plus être spectateur de la dynamique sociale mais un acteur qui contribue à sa construction pour l’orienter.

C’est de savoir que les élites sont investies de la mission de construction d’orientation de la société à travers la construction d’un projet national qui permet de dessiner l’avenir en fonction de ce que nous, comme peuple, déterminons comme grille de valeur.

Enfin, ce que nous devons retenir, c’est de cesser de matraquer les autres pour ce qui serait à peu près normal dans un monde sans repère…

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