INSECURITE

Cité Militaire un quartier abandonné à la violence

Cité Militaire, autrefois quartier vivant de la capitale haïtienne, est aujourd’hui plongée dans une spirale de violence et de terreur. Les habitants vivent enfermés, prisonniers d’un quotidien rythmé par les tirs, les cris et les morts. Le gang de Simon Pelé, solidement installé dans la zone, multiplie les exactions dans l’indifférence totale des autorités.

En une semaine, au moins cinq personnes ont été exécutées, selon des riverains. Parmi les victimes, un jeune homme tué lors d’une veillée organisée pour Phanor, assassiné quelques jours plus tôt à Delmas 19. Cette soirée d’hommage s’est transformée en cauchemar : un participant a été tué sur le coup, deux autres grièvement blessés.

Un mécanicien a également été abattu dans la rue Paul Moral, un meurtre qui a provoqué une onde de choc dans tout le quartier. Chaque jour, la peur grandit. Les enlèvements se multiplient. Des familles cherchent désespérément des proches disparus, sans aucune piste, sans aucune réponse.

Le silence des autorités pèse lourd. Aucune présence policière significative, aucune opération de sécurisation. Le gang agit librement, instaurant un régime de peur et de silence.

« Nou pa ka pale. Moun k ap pale se moun yo touye », confie un habitant, le visage fermé par la peur.

À Cité Militaire, impasse Topaz, Nan Lindor, Baz demanbre, Bloc 16, la vie n’a plus de valeur. Ce n’est plus un quartier, mais une zone rouge. Une zone oubliée. Un territoire livré aux mains armées, pendant que l’État reste muet.

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