Le Gouvernement Dominicain Renforce la Sécurité des Frontières avec 15 Mesures Fermes Contre la Migration Irrégulière Haïtienne

Le gouvernement dominicain a intensifié ses efforts pour lutter contre la migration haïtienne irrégulière, dans un contexte où le flux de migrants haïtiens sans papiers continue de croître. Lors d’un discours de plus de 16 minutes prononcé hier, le président Luis Abinader a annoncé un durcissement de sa politique migratoire, avec la mise en place de 15 nouvelles mesures « fermes » visant principalement à renforcer le contrôle de l’immigration et à améliorer la sécurité des frontières.
Le président Abinader a détaillé les nouvelles initiatives, soulignant que la capacité de surveillance des trois brigades frontalières dominicaines serait élargie, avec l’ajout de trois nouvelles zones opérationnelles, portant ainsi à six le nombre total de secteurs surveillés. De plus, la surveillance des frontières sera renforcée par l’afflux de 1 500 soldats supplémentaires, ce qui portera le nombre total de militaires affectés à la sécurité des frontières à 11 000, contre 9 500 actuellement en service.
Ces mesures font suite à une pression croissante liée à la gestion de l’immigration clandestine, notamment en raison des conditions socio-économiques difficiles en Haïti, qui poussent de nombreux Haïtiens à tenter de rejoindre la République dominicaine à travers des voies irrégulières.
Le gouvernement dominicain espère que ces nouvelles initiatives permettront de mieux contrôler les flux migratoires et de renforcer la sécurité sur les zones frontalières. Cependant, ces mesures suscitent déjà des inquiétudes parmi les défenseurs des droits de l’homme, qui appellent à une gestion plus humaine des migrants et à un respect des droits fondamentaux de ceux qui fuient la pauvreté et l’insécurité.
La situation reste complexe, et l’augmentation de la pression migratoire pourrait avoir des répercussions importantes sur la politique intérieure et les relations entre Haïti et la République dominicaine. Reste à savoir si ces mesures renforceront la sécurité sans aggraver les conditions de vie des migrants déjà vulnérables.