Attaque meurtrière au Kenya : Six policiers tués près de la frontière somalienne
Le nord-est du Kenya a été secoué par une attaque violente dimanche matin, lorsqu’un groupe d’assaillants a tendu une embuscade à une base policière située près de la frontière avec la Somalie. Selon les autorités locales, six policiers ont perdu la vie dans l’attaque, tandis que quatre autres ont été blessés et transportés à l’hôpital.
L’attaque, qui a eu lieu aux alentours de 05h30, heure locale, coïncide avec un moment de grande vulnérabilité pour les policiers, qui se préparaient à effectuer leur prière du matin. Mohamed Mwabudzo, le commissaire du comté de Garissa, a précisé que le style de l’attaque ressemblait fortement à celui des précédents raids menés par al-Shabab, le groupe islamiste militant basé en Somalie, qui revendique régulièrement des attaques transfrontalières contre le Kenya.
Bien que personne n’ait revendiqué l’attaque, les autorités locales ont rapidement souligné la similitude avec les opérations d’al-Shabab. Le groupe, affilié à al-Qaïda, est connu pour ses actions violentes visant à déstabiliser la région, et ses attaques dans le nord-est du Kenya ont considérablement augmenté ces dernières années.
“Le style de l’attaque, très similaire à une guérilla, a permis aux assaillants de submerger le camp à l’aide de diverses armes”, a expliqué Mwabudzo. Le camp attaqué hébergeait des réservistes, des volontaires locaux qui assistent la police régulière dans la sécurisation des zones reculées.
Depuis de nombreuses années, al-Shabab mène une insurrection sanglante contre le gouvernement somalien, contrôlant de vastes zones du sud et du centre de la Somalie. Le groupe utilise des tactiques de guerre irrégulière pour semer la terreur et perturber les efforts de stabilité dans la région.
La situation sécuritaire dans le nord-est du Kenya reste précaire, avec de fréquentes incursions d’al-Shabab qui ciblent aussi bien les forces militaires kenyannes que les civils. Cette nouvelle attaque rappelle la persistance des menaces qui pèsent sur la région, malgré les efforts des autorités pour renforcer la sécurité.
