Dans une lettre ouverte adressée à Donald Trump, Dimitri Hérard, ancien chef de la sécurité du Palais national, demande la déclassification des dossiers américains liés à l’assassinat du président Jovenel Moïse, survenu dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Il affirme que des zones d’ombre persistent dans cette affaire et met en cause l’implication présumée de citoyens haïtiano-américains ainsi que d’anciens informateurs du FBI et de la DEA.
Hérard, qui avait été arrêté en Haïti après le drame avant d’être libéré sans inculpation formelle, soutient que la vérité sur ce crime ne pourra émerger sans une transparence totale de la part des autorités américaines. « Les documents classifiés contiennent des éléments essentiels qui pourraient aider à faire la lumière sur cette tragédie », écrit-il dans sa lettre.
Son appel relance le débat sur l’influence des États-Unis dans les affaires haïtiennes et soulève des questions sur l’implication d’individus ayant collaboré avec les services de renseignement américains. Depuis l’arrestation de plusieurs suspects aux États-Unis, dont Rodolphe Jaar et Mario Palacios, Washington reste un acteur clé dans l’enquête sur cet assassinat.
Si la Maison-Blanche et les agences concernées n’ont pas encore réagi à cette requête, la démarche de Dimitri Hérard témoigne d’un sentiment croissant d’injustice en Haïti, où de nombreux citoyens réclament des réponses. Alors que le pays traverse une crise politique et sécuritaire sans précédent, la quête de vérité sur la mort de Jovenel Moïse reste une priorité pour une partie de la population.
