Haiti insécurité: Trois Médias Incendiés en moins d’une semaine, l’inquiétante Montée de l’Insécurité en Haïti et l’Inaction des Autorités

En moins d’une semaine, trois stations de media haïtiennes ont été ciblées par des incendies criminels, une série d’attaques violentes qui révèlent une escalade dramatique de l’insécurité dans le pays. Ces incendies, attribués au groupe criminel Viv Ansanm, ont non seulement causé des destructions matérielles considérables, mais ont aussi jeté une lumière crue sur l’impunité dont jouissent ces groupes armés. Malgré des appels pressants à l’action, les autorités haïtiennes restent muettes, ne prenant aucune mesure concrète pour résoudre cette crise.
Des Attaques Dévastatrices
Le premier incendie a eu lieu le 10 mars 2025 à Radio Télé Caraïbes, située à la rue Chavanne. Les locaux de la station ont été entièrement ravagés par un incendie criminel, détruisant une grande partie de ses équipements. Moins de 48 heures plus tard, le 13 mars 2025, Radio Mélodie a subi un sort similaire, avec des dégâts matériels significatifs, bien que heureusement sans pertes humaines.
Dans la nuit du 15 mars 2025, c’est Radio Télé Pluriel, située à Delmas 19, qui est tombée sous les flammes. Cette série d’attaques n’a pas seulement défiguré des infrastructures médiatiques vitales pour l’information en Haïti, mais elle a aussi frappé au cœur de la liberté de la presse, déjà menacée dans un contexte d’instabilité politique et sociale.
Tous ces actes ont été revendiqués par le groupe criminel Viv Ansanm, qui est de plus en plus impliqué dans des actions violentes visant à semer la terreur et à intimider les médias haïtiens. Ce groupe, connu pour son emprise croissante sur certaines zones de la capitale, utilise ces attaques comme moyen de répression contre les voix critiques et les journalistes qui osent dénoncer leurs agissements.
L’Inaction des Autorités
Malgré la gravité de ces événements, les autorités haïtiennes demeurent presque silencieuses. Aucune action concrète n’a été entreprise pour protéger les journalistes ou enquêter sur ces incendies. Les autorités se sont contentées de communiqués de solidarité et de dénonciation des actes criminels, mais sans offrir des solutions palpables à la menace grandissante des groupes armés comme Viv Ansanm. Le silence des responsables politiques face à l’ampleur de cette violence soulève des interrogations sur leur incapacité à restaurer l’ordre et à garantir la sécurité des citoyens, en particulier des journalistes.
Une Situation de Plus en Plus Difficile pour les Médias
L’insécurité généralisée à laquelle font face les médias haïtiens est un signal inquiétant pour la démocratie du pays. Les journalistes se trouvent désormais pris entre deux feux : d’une part, les gangs criminels comme Viv Ansanm, qui cherchent à contrôler le récit public en intimidant les voix critiques ; d’autre part, l’inaction des autorités, qui laissent la situation se détériorer sans réagir.
Les incendies de Radio Télé Caraïbes, Radio Mélodie et Radio Télé Pluriel ne sont que les symptômes d’une crise plus large qui touche la presse haïtienne. Dans un pays où l’accès à une information libre et fiable est déjà restreint, la violence à l’encontre des médias est un coup supplémentaire porté à la liberté de la presse et à la démocratie elle-même.
Une Nécessité d’Action Immédiate
Les appels à l’action se multiplient de la part des organisations de défense des droits humains, des journalistes et des citoyens haïtiens. Il est urgent que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour sécuriser les médias et pour enquêter de manière sérieuse sur les incendies et les attaques perpétrées par Viv Ansanm. Le temps presse et la communauté internationale doit également soutenir Haïti dans ses efforts pour protéger la liberté de la presse et mettre fin à l’impunité dont bénéficient les groupes criminels.
Sans réponse efficace et rapide de l’État, la situation pourrait rapidement se détériorer, avec des conséquences graves pour l’intégrité de la presse et de la démocratie en Haïti. Les médias haïtiens, déjà sous pression, ne peuvent continuer à fonctionner dans de telles conditions sans une protection accrue.
Conclusion : Une Pression Accrue sur le Gouvernement
L’attaque répétée de Radio Télé Caraïbes, Radio Mélodie et Radio Télé Pluriel par le groupe Viv Ansanm doit être un signal d’alarme pour le gouvernement haïtien. Ces incendies sont un symbole de l’impunité dont bénéficient certains groupes criminels et un avertissement de la gravité de la situation. Si l’État ne réagit pas immédiatement pour protéger les journalistes, enquêter sur les attaques et restaurer la sécurité, la liberté de la presse, et par conséquent, la démocratie elle-même, seront irrémédiablement menacées.
Il est impératif que les autorités haïtiennes agissent avec fermeté pour mettre fin à cette spirale de violence et garantir que les médias puissent exercer leur rôle crucial dans la société sans crainte de représailles. La protection de la liberté de la presse est essentielle à l’avenir de la démocratie en Haïti.