les États-Unis annoncent la fin du TPS pour les Haïtiens, malgré l’insécurité persiste en Haïti

Alors que l’insécurité continue de ravager Haïti, notamment à Port-au-Prince où les bandes armées imposent leur loi, les États-Unis ont annoncé ce mardi la fin du Statut de protection temporaire (TPS) pour les ressortissants haïtiens. Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a fixé l’expiration du TPS au 3 août 2025, avec un délai de grâce jusqu’au 2 septembre pour quitter le territoire américain. Selon la secrétaire Kristi Noem, les conditions en Haïti se seraient « améliorées », une déclaration en total décalage avec la réalité vécue par la population haïtienne.
Dans le même temps, la Force multinationale de soutien à la sécurité (MSS), déployée en Haïti sous direction du Kenya, fait face à un avenir incertain. Faute de financement international, la mission n’a reçu que 11 % des fonds nécessaires à sa première année de fonctionnement. Le président kényan William Ruto a annoncé que les policiers kenyans retourneraient dans leur pays si les moyens logistiques et financiers ne sont pas débloqués rapidement, mettant ainsi en péril l’unique initiative multinationale active sur le terrain.
La décision de Washington de mettre fin au TPS contraste fortement avec les multiples alertes de la communauté internationale sur la dégradation constante de la sécurité en Haïti. Tandis que la population haïtienne lutte pour survivre dans un climat d’insécurité extrême, les principales puissances peinent à soutenir efficacement les efforts de stabilisation et ferment désormais la porte à ceux qui fuient la crise.