SECURITE

La République dominicaine, les États-Unis et la Colombie alimentent l’instabilité en Haïti, selon le ministre de la Défense

Jean Michel Moise a pointé du doigt a plusieurs pays de la région comme responsables indirects de l’aggravation de sa crise sécuritaire. Lors d’un symposium organisé à l’Organisation des États américains (OEA), le ministre haïtien de la Défense, Jean Michel Moïse, a fait savoir que,  la République dominicaine, les États-Unis et la Colombie de favoriser, par leur laxisme ou leur implication, la prolifération d’armes et de drogues sur le territoire haïtien.

« La situation sécuritaire que traverse Haïti n’est pas seulement le fruit de facteurs internes », a déclaré le ministre devant les membres de l’OEA. « Elle est largement nourrie par des réseaux transnationaux de trafic de drogues et de munitions, qui infiltrent notre territoire notamment par la frontière terrestre avec la République dominicaine et nos côtes vulnérables du Sud. » Jean Michel Moïse a insisté sur le fait que ces réseaux n’ont « ni frontières ni conscience » et que leur action fragilise toute la région.

Le ministre a également dénoncé le rôle de la Colombie comme principal fournisseur de cocaïne transitant par Haïti, tout en soulignant que des armes semi-automatiques en provenance des États-Unis parviennent régulièrement à passer en contrebande par la frontière dominicaine. « Avec la République dominicaine, nous partageons une frontière poreuse. La corruption et le commerce illicite facilitent l’entrée d’armes destinées à tuer notre peuple », a-t-il martelé. Il a par ailleurs averti que les réseaux criminels utilisent les gangs haïtiens comme bras armé pour contrôler des territoires, terroriser la population et acheminer des marchandises illicites.

Jean Michel Moïse a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour renforcer les capacités opérationnelles de l’armée haïtienne. « Nos forces sont limitées en nombre et en moyens, mais elles se battent chaque jour avec détermination. Nous avons besoin de formations, de bases, d’équipements et d’un appui logistique pour sécuriser nos frontières terrestres et maritimes. » Selon lui, la souveraineté nationale d’Haïti ne pourra être restaurée sans un véritable effort collectif, à la fois national et international.

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