Insécurité: La colère des bandits s’abat sur Mirebalais, un nouveau commissaire installé
La ville de Mirebalais subit depuis deux jours les attaques violentes des gangs de la coalition «Viv Ansanm». Après une première incursion au cours de laquelle plus de 500 prisonniers ont été libérés et le commissariat attaqué, les bandits continuent de semer la terreur, durant la journée du mardi 1er avril 2025. Pour répondre à cette situation, un nouveau commissaire a été installé le même jour pour rétablir l’ordre et la paix dans la ville.
Pierre Matias est le nom du nouveau commissaire de police de la ville de Mirebalais. Installé, ce 1er avril, il a pour mission d’empêcher que la ville soit totalement sous le contrôle des gangs. Il remplace à ce poste, Bazile Jean Claude qui est accusé d’être complice des criminels. Ce changement intervient dans un contexte de chaos où la population de la ville de Mirebalais ne sait à quel saint se vouer. Elle est la principale cible des attaques meurtrières des terroristes.
Le lundi 31 mars, armés de fusils automatiques, les gangs ont attaqué la prison civile de la ville, ce qui a provoqué l’évasion de 532 détenus. Ils ont également incendié plusieurs véhicules et bureaux dans les locaux du commissariat. Au cours de la journée du 1er mars, les gangs ont pris le contrôle du Lycée de Mirebalais et des localités situées à l’entrée de la cité de Benoît Batraville.
Le délégué départemental du Centre, Me Frédérique Occéan, confirme que les bandits continuent leur attaque. Ils ont obtenu des renforts:« Ils ont pris le contrôle du Lycée de Mirebalais où ils ont installé leur base. La population est inquiète. Nous attendons des renforts additionnels avec le soutien du nouveau commissaire pour reprendre le contrôle de la ville», a martelé le délégué.
Pour sa part, Marie Rosy Auguste Ducéna, actuelle responsable de programmes du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), dénonce avec rigueur les actes des bandits qui jouissent de la complaisance des autorités en place. Elle exige que des dispositions soient prises au plus haut niveau de l’État pour rétablir l’ordre à Mirebalais et également la mise en place d’une stratégie claire de la police nationale en vue de capturer les fugitifs.
La population qui est au centre de déferlement de violence attend des réponses rapides du nouveau commissaire afin d’empêcher que la ville soit un nouveau territoire perdu, comme c’est le cas de plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
